Démarchage téléphonique

, par udfo36

Le gestionnaire de la liste d’opposition au démarchage a enfin été désigné.
Un an plus tard Que Choisir dénonce un Bloctel inefficace.

Mars 2016 Mme PINVILLE, Secrétaire d’Etat en charge du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire a enfin procédé à la désignation de la société OPPOSETEL comme gestionnaire de la liste d’opposition au démarchage téléphonique, par arrêté publié dans le Journal Officiel du 28 février 2016.

Cette désignation se faisait attendre depuis l’adoption de la loi Hamon en mars 2014 et était devenue urgente depuis l’arrêt du dispositif Pacitel en janvier 2016.

Ainsi, l’AFOC se félicite qu’à partir du 1er juin 2016, les consommateurs qui le souhaiteront, pourront s’inscrire gratuitement sur un registre d’opposition au démarchage téléphonique, leur garantissant de ne plus être démarché contre leur gré.

BLOCTEL, 1 an plus tard : Le 1er juin 2016, le service Bloctel entrait en service, dans le cadre de la loi Hamon sur la consommation votée en 2014. Cette plateforme accessible par Internet est censée permettre aux usagers de limiter leur exposition au démarchage téléphonique. D’après le site du ministère de l’Économie et des Finances, Bloctel compte aujourd’hui plus de deux millions d’utilisateurs.

Vanté comme un remède miracle à son lancement l’été dernier, Bloctel semble ne pas avoir tenu ses promesses. C’est en tout cas ce qu’affirme l’association de défense des consommateurs UFC Que choisir, enquête à l’appui.

« On s’est rendu compte que beaucoup de gens se plaignaient après s’être inscrits sur Bloctel. Certains disent même recevoir plus d’appels qu’avant », explique Alain Praud, responsable de l’UFC Que choisir en Haute-Vienne.

À l’automne 2016, l’association a donc décidé d’agir en diffusant un questionnaire sur Internet. En une quinzaine de jours, près de 12.000 personnes y ont répondu. Ses résultats sont édifiants.

En moyenne, les foyers des sondés sont dérangés quatre fois par semaine et 47 % des participants à l’enquête ont indiqué être appelés tous les jours par des démarcheurs. Trois membres du panel sur quatre estiment être plus sollicités qu’il y a 10 ans et 91 % d’entre eux qualifient ces appels de « très agaçants ».

« Souvent les démarcheurs dérangent les gens aux heures où ça les embête le plus, pendant les repas », précise Alain Praud.

Les seniors, cibles favorites des démarcheurs

« Il y a quand même des gens qui acceptent une commande ou un rendez-vous. » Les personnes âgées sont particulièrement visées, avec une moyenne de 4,4 appels par semaine en moyenne. « Pour les repérer, certains démarcheurs relèvent simplement les prénoms un peu anciens dans l’annuaire. Des opérateurs n’hésitent pas à leur dire qu’ils sont jeunes, qu’ils débutent dans le métier et qu’ils méritent bien un petit coup de pouce... Souvent, les gens âgés se laissent attendrir et achètent sans réel intérêt pour le produit. »

L’enquête révèle également une coïncidence entre les secteurs d’activité des sociétés démarchant les sondés et ceux des litiges rapportés à l’UFC Que choisir. Les plus souvent cités sont les sociétés de travaux de la maison, les spécialistes des énergies renouvelables et les fournisseurs d’énergie.

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